Entre keffieh et carte de propagande : la dérive militante de la maire de Strasbourg

27 mai 2025 - 18:24

Lors de la cérémonie officialisant le jumelage entre Strasbourg et le camp palestinien d’Aïda, la maire écologiste Jeanne Barseghian (EELV) a choisi de porter un keffieh, symbole politique lourd de sens, affichant ainsi une prise de position claire en faveur de la cause palestinienne au mépris de toute neutralité et de l’équilibre républicain.

 Un rapprochement qui ne passe pas auprès de tout le monde. Suite à l’annonce de la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian, d’un jumelage entre la ville et le camp palestinien d’Aïda, une délégation du camp s’est déplacée dans la capitale alsacienne. Au cours de cet accueil officiel, des prises de parole concernant la guerre entre Israël et le Hamas ont eu lieu. Après celles-ci, Jeanne Barseghian s’est drapée d’un keffieh, symbole du peuple palestinien, provoquant un tollé.

 « C’est plus qu’une provocation : c’est une prise de position politique assumée, un alignement idéologique dangereux », a dénoncé Bruno Benjamin, l’ancien président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) de Marseille.

 Carte de propagande niant la légitimité d’Israël.

 De plus, une « carte d’Israël » barrée de drapeaux palestiniens lui a été offerte. À contrario, la maire a pris acte « du gel » du jumelage noué depuis plus de trente ans avec la commune israélienne de Ramat Gan, située à l’est de Tel-Aviv.L’édile écologiste compte faire adopter cette décision lors du prochain conseil municipal, prévu le 23 juin prochain. Pour elle, ce jumelage « sera l’occasion pour la ville de Strasbourg de réitérer son attachement profond à une paix juste et durable, qui passe nécessairement par le cessez-le-feu immédiat et la fin du siège de Gaza ».

 Un choix politique contesté par des représentants de la communauté juive et les élus d’opposition.

Thierry Roos, secrétaire général de France-Israël Grand Est, réclame pour sa part la réactivation du jumelage avec Ramat Gan et se demande si cette « démarche ne relève pas avant tout d’un calcul politique, surfant sur la vague du Hamas »

L’ancien directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, devenu depuis député européen RN, épingle une « compromission idéologique » « Ce que montre cette carte, ce n’est pas la paix, c’est la guerre, l’appel à la destruction d’un État », estime-t-il, dénonçant ce qu'il considère comme une « obsession islamo-gauchiste d’effacer l’Histoire ».

Raphaël Uzan 

 

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