Crise à l'aéroport Ben Gurion : le trafic aérien paralysé après l'attaque des houthis

05 mai 2025 - 18:41

Un climat surréaliste règne au terminal 3 de l'aéroport international Ben Gourion au lendemain du tir de missile lancé par les rebelles houthis. D'un côté, les comptoirs des compagnies aériennes étrangères sont déserts et fermés, tandis que de l'autre, l'activité se poursuit aux guichets des transporteurs israéliens.

Ce contraste saisissant s'explique par l'annulation massive des vols par 27 compagnies internationales, dont Air France, Ryanair, British Airways et United Airlines. Si la plupart ont suspendu leurs opérations jusqu'à aujourd'hui inclus, certaines étendent déjà ces annulations à mercredi.
Face à cette situation, Miri Regev, ministre des Transports, a lancé un appel aux transporteurs étrangers, les assurant que "l'aéroport Ben Gourion fonctionne normalement". Cette désertion a provoqué une double crise : des milliers d'Israéliens se retrouvent bloqués à l'étranger, incapables de rentrer chez eux, tandis que sur le marché intérieur, les compagnies nationales sont accusées de profiter de leur position de quasi-monopole.

Face aux critiques grandissantes, le directeur d'El Al a promis l'instauration de prix plafonds pour certaines destinations. De son côté, la ministre Regev a averti que les compagnies qui profiteraient de la situation seraient sanctionnées.Cette crise du transport aérien survient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, avec une escalade des attaques des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, contre des cibles israéliennes. La question de la sécurité aérienne devient ainsi un nouvel enjeu dans ce conflit qui s'étend désormais bien au-delà des frontières de Gaza.

Raphaël Uzan 

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