Macron menace Israël, Lula parle de "génocide" :

05 juin 2025 - 17:46

La France durcit sa position sur le conflit à Gaza. Jeudi à l'Élysée, Emmanuel Macron a franchi un cap en menaçant de "mesures concrètes" contre Israël, dénonçant la situation humanitaire dans la bande de Gaza aux côtés de son homologue brésilien Lula.

Emmanuel Macron a franchi un nouveau palier dans ses critiques envers Israël. "Nous déciderons dans les prochains jours si nous devons durcir le ton et prendre des mesures concrètes concernant Israël", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse commune aux côtés du président brésilien Lula. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Tel-Aviv sur la conduite de la guerre à Gaza. Le président brésilien, en visite d'État en France, n'a pas mâché ses mots, accusant l’état hébreu de commettre "un génocide prémédité" dans l’enclave palestinienne et qualifiant la reconnaissance de l'État palestinien de "devoir moral et humain".

Pour rappel Le Brésil, qui a reconnu l'État palestinien dès 2010, soutient activement cette cause diplomatique. Cette rencontre franco-brésilienne s'inscrit dans la préparation d'une conférence organisée par la France et l'Arabie saoudite à l'ONU à partir du 17 juin, visant à promouvoir une "solution à deux États" face à la crise moyen-orientale.

Ces déclarations contrastent avec les messages rassurants transmis récemment par deux hauts responsables français en visite en Israël, qui avaient indiqué l'absence d'intention de reconnaissance unilatérale d'un État palestinien lors de la conférence.

Suite à ces déclaration le CRIF la France à renoncer à reconnaître un État palestinien, estimant qu'aucune des conditions préalables énoncées par Emmanuel Macron ne s'est réalisée à savoir  la reconnaissance d'Israël par des États de la région, la libération des 56 otages encore détenus à Gaza et la reddition du Hamas.

L'organisation dénonce une "erreur diplomatique" et une "faute morale et politique". Sur le plan diplomatique, offrir aux Palestiniens "au départ d'un processus ce qu'ils sont censés obtenir à l'arrivée" serait contre-productif et ne servirait pas la paix. Moralement, reconnaître un État palestinien "sans aucune contrepartie" alors que des otages sont toujours détenus "serait offrir une victoire symbolique au Hamas", selon le CRIF. Politiquement, cette reconnaissance donnerait raison à La France insoumise et aux "agitateurs qui dévoient la cause palestinienne".

Raphaël Uzan  

 

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