Pour la première fois depuis près de 14 mois de combats les armes se sont tues. 14 mois de combats initiés par le Hezbollah à travers la frontière nord de l'Etat juif.
Cette nuit à 3 heures, heure française, l'accord est entré en vigueur, mais les contours de ce cessez-le-feu demeurent flous sur certains points.
La seul certitude porte sur les deux mois à venir, à condition bien sûr que les deux parties respectent le cessez-le-feu. Durant cette période, "Israël retirera progressivement ses troupes qui restent" au Liban afin de permettre aux centaines de milliers de personnes déplacées de regagner leur domicile.
De son côté, le Hezbollah s'engage à retirer ses combattants et tout son armement de la zone comprise entre la "ligne bleue", la frontière entre Israël et le Liban tracée par l'ONU en 2000 et le fleuve Litani située à une trentaine de Kilomètres plus au nord.
Hier soir, lors de sa déclaration Benjamin Netanyahou a martelé que l'Etat Hébreu conserverait "une liberté d'action totale au Liban si le Hezbollah viole l'accord nous l'attaquerons", a-t-il affirmé.
En tout cas, Paris et Washington se félicitent de cet accord. Emmanuel Macron a ainsi assuré que Paris ne ménagerait pas "ses efforts pour accompagner à sa mise oeuvre" et qu'elle le fera" avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban", au sein de laquelle elle joue un rôle central. En parallèle le président américain Joe Biden a martelé que les Etats-Unis n'ont pas pour projet de déployer des troupes américaines au sud du Liban.
Concrètement, la France et les Etats-Unis vont rejoindre le mécanisme tripartite existant depuis la guerre de 2006. Ce nouveau comité de surveillance, sous présidence américaine, a donc pour objectif de maintenir un lien entre les différentes parties et traiter toute violation grave qui serait constatée afin d'éviter une nouvelle escalade.
Raphael Uzan