Sommé par Bruxelles d’appliquer les directives européennes, TikTok annonce la suppression de centaines de milliers de vidéos sur la guerre en Israël. En cause, un nombre considérable de fausses informations et de contenus illégaux diffusés sur la plateforme.
Mis sous pression jeudi dernier par l’Union Européenne, TikTok a retiré de sa base de données plus de 500 000 vidéos et 8000 diffusions en direct. Du contenu violent montrant les atrocités commises par le Hamas. Des images traumatisantes pour les 13-17 ans, tranche d’âge la plus présente sur l’application. Autre problématique : celle de la désinformation. Extraits de jeux-vidéos ou images d’autres guerres, les fake news gangrénaient le réseau social.
Le Commissaire européen au numérique, Thierry Breton s’est montré très ferme à l’égard du patron de TikTok, Shou Zi Chew. « Vous avez une obligation particulière de les protéger des contenus violents (...) qui semblent circuler largement sur votre plate-forme sans dispositif de sécurité particulier. » Pour mieux filtrer son contenu, le géant chinois aurait fait appel à 40 000 professionnels en cyber-sécurité. Il promet également de renforcer ses équipes de modération pour supprimer au plus vite les contenus choquants.
Mais TikTok n’est pas le seul réseau dans le viseur de Bruxelles. X (anciennement Twitter) mais aussi Youtube seraient inondés d’images violentes et de messages haineux. S’ils ne se mettent pas en règle, ces groupes risquent des amendes allant jusqu’à 6% du chiffres d’affaire voire un blocage total de diffusion sur le territoire européen. Depuis le 7 octobre, 166 millions de messages liés au conflit ont été postés tout réseaux confondus, c’est pratiquement 50% de plus que pour la Coupe du monde de football 2022.
Jérémy Desiderati.