Israël en guerre : des familles israéliennes portent plainte pour crime contre l’humanité

03 novembre 2023 à 16h45

Après l’effroi des massacres du 7 octobre et la riposte militaire, se pose désormais la question des sanctions contre le Hamas. Par la voix d’un avocat français, plusieurs familles de victimes israéliennes se sont tournées vers les instances internationales. Une plainte a été déposée pour crime contre l’humanité.

François Zimeray, c’est le nom de l’avocat qui souhaite plaider devant Cour pénale internationale (CPI). Une instance créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde. Le Français dépose plainte aujourd’hui pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. Un recours déposé au nom de neuf familles de victimes israéliennes, toutes civiles et pour la plupart présentes à la Rave party Tribe of Nova.

Dans un communiqué, Me Zimeray demande au procureur de la CPI de « considérer l’opportunité d’émettre un mandat d’arrêt international à l’encontre des dirigeants du Hamas ».

Selon lui, l’attaque qui a fait 1400 morts en Israël est « l’exécution d’un projet génocidaire assumé par ses auteurs.» Il ajoute : « Face au négationnisme en temps réel, la vérité doit être défendue, ces atrocités doivent être connues et inscrites dans la mémoire collective.»

Interrogé ce matin sur Radio Classique, l’ex député européen a justifié son choix de la Cour pénale internationale : «  Face à la barbarie, la force du droit doit prévaloir. Je me méfie des qualifications excessives par prudence. Mais je me suis rendu compte avec mes équipes que la qualification de génocide tient en droit. » L’avocat convoque également l’Histoire estimant que la CPI est « l’héritière » du procès de Nuremberg.

L’ancien eurodéputé s’appuie également sur la volonté du Hamas de filmer et diffuser les images du massacre. Un argument supplémentaire qui pourrait pousser la Cour à se saisir de l’affaire. Si tout le monde peut déposer des plaintes auprès de cette instance, rien n’oblige la CPI à les examiner. 

Jérémy Desiderati avec AFP. 

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