Étoiles de David : un seul groupe soupçonné d’avoir tagué les murs de Paris

Le 31 octobre dernier, des dizaines d’étoiles de David ont été découvertes à Paris et dans plusieurs villes de banlieue. Le caractère antisémite de ces dégradations n’a toujours pas été établi.

Même taille, même couleur et toutes faites au pochoir, ces étoiles seraient l’œuvre d’ « une seule équipe ». C’est ce qu’a affirmé le parquet de Paris en charge de l’affaire. Une suspicion qui fait sens quand on sait que tous les tags ont été réalisés en « un périple » et découverts le même jour.  Résultat : les trois enquêtes ouvertes ont été regroupées à Paris a indiqué ce matin le parquet de la capitale.

Mardi dernier, plusieurs dizaines de ces étoiles ont été découvertes dans le 14ème arrondissement. Même chose dans certaines villes de banlieue comme à Saint-Ouen ou Aubervilliers. « Une évocation glaçante du passé » pour Elisabeth Borne qui condamnait dès le lendemain « avec une fermeté absolue ces agissements ignobles. » Or, pour le moment, impossible de dire s’il s’agit d’un acte antisémite. Un homme de 33 ans et une femme de 29 ans, nés en Moldavie, ont été interpellés vendredi dernier. Les suspects ont déclaré « avoir commis cette infraction sur la commande d’un tiers ».

Sur BFMTV hier, Laurent Nuñez a déclaré que 250 de ces tags ont été dénombrés dans les rues parisiennes. Le préfet de police de Paris a qualifié cette affaire « d’atypique par rapport aux autres actes antisémites. » En cause : la volonté de ce groupe de viser « certains immeubles où ne vivaient pas de membres de la communauté juive. »

Depuis le 7 octobre, 257 actes antisémites ont été recensé dans la capitale, 1040 dans toute la France.

Jérémy Desiderati.