La Russie ne reconnaît pas le renforcement de l'OIAC

28 juin 2018 à 20h10

Hier à la Haye aux Pays-Bas avait lieu un vote important concernant l’interdiction des chimiques à travers le monde. Il concernait l’extension des capacités de l’organisme pour l’interdiction des armes chimiques, permettant à celui-ci d’identifier les auteurs d’attaques aux armes chimiques. Le vote est passé, mais aujourd’hui la Russie qu’elle n’appliquera pas les nouvelles dispositions.

 

82 votes pour (dont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis), 24 contre, c’est le résultat du vote d’hier au siège de l’organisme pour l’interdiction des armes chimiques. Cette institution est à présent habilitée à identifier les auteurs d’attaques chimiques.

Son rôle ne se limite donc plus seulement à dire si oui ou non une attaque chimique à bien eu lieu.

La Russie a fait savoir aujourd’hui qu’elle ne reconnaissait pas cette nouvelle attribution.

Pour Moscou, l’OIAC n’a pas la légitimité nécessaire pour désigner les coupables. « Dans notre esprit, il n’y a pas d’autre organisme international (légitime) que le conseil de sécurité de l’ONU » a déclaré Alexandre Choulguine, ambassadeur Russe.

Quand on lui demande si la Russie va se retirer de l’OIAC, il répond que « toutes les options sont sur la table » et compare l’organisme au Titanic, en disant qu’il est en train de couler.

L’ambassadeur Russe poursuit en disant qu’il n’y a aucune ambiguïté sur la position de son pays quant aux armes chimiques, « Nous condamnons les armes chimiques » « Nous sommes très favorables à ce que les auteurs soient trouvés et poursuivis » a-t-il affirmé.

L’ambassadeur britannique Peter Wilson s’est réjoui du résultat du vote et du fait que l’organisme a dorénavant les mains libres pour mener son enquête en Syrie.

L’OIAC devrait bientôt remettre un rapport sur l’attaque chimique présumée à Douma en Syrie qui aurait fait 40 morts en avril dernier. Attaque que les russes ont commenté être une mise en scène des casques blanc pour « attiser l’hystérie anti russe ».

Par ailleurs, l’OIAC pourra se pencher sur d’autres cas d’utilisation d’armes chimiques dans le monde, comme celle survenue en mars dernier au Royaume-Uni.

Attaque dont la cible était un ex-espion Russe, et dont la responsabilité de la Russie a été pointé du doigt par le gouvernement anglais.

 

Daniel Jacomella

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