Tariq Ramadan rencontre deux des plaignantes. Ses avocats demandent la démise en examen.

18 juillet 2018 - 20:10
Une semaine clé dans l’affaire qui touche Tariq Ramadan. L’islamologue doit rencontrer aujourd'huii et demain, deux des trois plaignantes en France. La défense du théologien compte demander la démise en examen alors que d’autres plaignantes ont surgi en Suisse et aux Etats-Unis.

Il va rencontrer aujourd’hui, Christelle, qui l’accuse de l’avoir violée en octobre 2009 dans une chambre d’hotel à Lyon. Elle décrit des scènes très violentes, des faits de viol et un harcèlement sur plusieurs années, qu’il conteste, niant tout rapport sexuel avec la plaignante.
Mais il reconnait avoir eu « un jeu de séduction » durant des échanges électroniques.

Jeudi, il fera face à Henda Ayari. Ancienne salafiste. C’était avec sa plainte que l’affaire avait commencé en octobre dernier.

Seulement une date et un lieu de son témoignage ont changé. Situant dans un premier temps le viol à l’hotel Holiday Inn de la gare de l’Est à Paris, elle déclare dans un second temps que cela s’est passé place de la République deux mois plus tard.

C’est sur ce point que la défense compte s’appuyer pour demander la démise en examen de Tariq Ramadan. Selon les avocats de Tariq Ramadan, Henda Ayari ne peut être considérée comme crédible.

La démise en examen nécessite que les « indices graves et concordants » qui ont provoqué la mise en examen soient démentis par l’enquête. Ce qui n’est pas le cas selon un avocat partie civile.

A ce jour, le prédicateur est visé par trois accusation de viol en France, une autre a été déposée en Suisse à Genève pour « Viol avec la circonstance aggravante de la cruauté, séquestration et contrainte sexuelle. »
Et une enquête est actuellement en cours aux Etats-Unis pour une plainte d’« agression sexuelle » déposée en février à Washington.
Daniel Jacomella

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