Relaxe ou prison le procès de Nicolas Sarkozy touche à sa fin, ses avocats ont plaider la relaxe avant que le tribunal ne se retire pour délibérer. Pour rappel l'ex-président de la République risque sept ans de prison et cinq ans d'inéligibilité.
Jean-Michel Darrois, le premier des quatre avocats de l'ancien président de la République à s'adresser au tribunal correctionnel de Paris. "Pourquoi le parquet a-t-il été si violent, si éloigné de sa mission ? Parce qu'il s'adressait au tribunal de l'opinion", a lancé Jean-Michel Darrois, un des 4 avocats sous l'œil de l'ancien président accompagné de ses proches qui n'a eu de cesse de clamer son innocence en trois mois d'audience.
Dans leurs réquisitions, les magistrats du PNF ont réclamé des condamnations pour les 12 prévenus et ont désigné Nicolas Sarkozy comme le "véritable décisionnaire et commanditaire" du "pacte de corruption", qualifié d'"inconcevable, inouï et indécent", noué avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, "l'un des dictateurs les plus infréquentables", afin de financer sa campagne électorale victorieuse. Des mots ont mis l'ex-chef de l'Etat en colère, voire l'ont ulcéré, mais ne l'ont pas abattu, rapporte son entourage.
Le jugement sera ensuite mis en délibéré, à une date fixée à l'issue de l'audience. Le tribunal ne se prononcera pas avant plusieurs mois sur la culpabilité ou l'innocence de Nicolas Sarkozy.
Raphaël Uzan